…l’identification veineuse présente de nombreux avantages par rapport aux empreintes digitales. Elle serait tout d’abord plus fiable, car, même en vieillissant, la configuration des veines ne s’altère pas autant que les empreintes. De plus, l’identification peut se faire même avec les doigts sales ou à travers un gant fin, ce qui élargit le champ de la biométrie à des secteurs comme le bâtiment ou la médecine. Plus besoin de coller le doigt sur le capteur, l’analyse se fait sans contact, d’où une meilleure hygiène pour des lieux comme les cantines ou les écoles.
Quant aux plus paranoïaques, ils n’auront plus à craindre qu’on leur coupe un doigt pour utiliser leurs empreintes : le réseau veineux est logiquement illisible sur un doigt coupé…
Mais … le principal atout de cette technique est qu’elle a reçu un avis favorable de la Cnil et qu’elle résoud même des contraintes légales pesant sur l’identification par empreintes digitales. Car le réseau veineux permet une biométrie dite « sans trace », contrairement aux empreintes, que l’on peut laisser sur n’importe quel objet. Ici, l’image vasculaire ne peut pas être capturée à l’insu de quelqu’un.
De plus, depuis 2006, la Cnil n’autorise en théorie les systèmes d’accès d’entreprise à base d’empreintes que si l’individu possède sur un support individuel séparé (un badge, par exemple) son empreinte de référence, à laquelle sera comparée le scan de son doigt par RFID ; cela afin que les empreintes des employés d’une entreprise ne soient pas stockées dans une base centrale. Mais cela enlève presque tout intérêt au système biométrique.
Biovein, qui ne nécessite qu’un doigt, sans support supplémentaire, apparaît donc comme la solution miracle pour son fabricant.