Pour la première fois, un département se sert de toutes les ressources pour couvrir de transmission les besoins "haut débit" de sa population. En effet, l’ADSL ne couvrant que les grandes villes, une bonne partie des petites communes ne pouvaient accéder à l’ADSL. Ils vont pouvoir rattraper le retard soit avec l’aide d’une borne Wi-Fi, soit avec la technologie WiMAX. Et là, c’est la première fois que cette technologie est déployée sur tout un département.
Les performances de l’installation (35 antennes des 2 types) permettraient de garantir un débit de 512Kb/s avec une distance d’environ 500m en Wi-Fi et jusqu’à 10km en WiMAX, avec, à terme, un débit pouvant monter à 2Mb/s en Wi-Fi et 4Mb/s en WiMAX. Les coûts d’abonnement seront plus légérement plus cher en WiMAX car les antennes individuelles sont chères (env. 150€ l’installation) mais une aide du département pourrait couvrir 85% de la facture pour les plus défavorisés.
Le département prévoit en outre le déploiement d’un backbone de 1200km de fibre optique. Ce projet prendrait fin en 2011 et raccorderait des zones d’activité, des services publics (hôpitaux), ainsi que 3 000 foyers pour une expérimentation.
Et en fibre optique, on ne risque pas de voir apparaître les céphalées que les bibliothécaires de Paris annoncent depuis la mise en place du Wi-Fi dans leurs locaux.
La fracture numérique ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir en Seine-Maritime. Dès le mois de janvier prochain, la quasi-totalité des 14 000 foyers des 261 communes (sur les 740 que comptent le département) jusqu’ici inéligibles à l’ADSL vont pouvoir accéder à Internet grâce à des connexions sans fil à un débit minimal de 512 Kbit/s.
Cette première à l’échelle d’un département (1) a été rendue possible par un investissement de 7,5 millions d’euros consenti par le conseil général de Seine-Maritime (76) pour la mise en place d’un réseau mixant le Wi-Fi et le WiMAX.