Une solution de cryptage quantique sur fibre optique à la volée en lien gigabit et prochainement en 10Gbit/s pour sécuriser les liaisons fibres amenées a se développer de plus en plus.
Le principe est basé sur le mécanisme quantique qui change d’état dès qu’on l’observe – le mécanisme est utilisé pour la clé de cryptage et donc celle ci change si on cherche à l’intercepter ce qui rend le décodage impossible.
C’est une première mondiale pour un opérateur. Dès septembre, l’opérateur de fibre noire Neo Telecoms (acquis en 2014 par Zayo) va proposer des liens en fibre optique sécurisés par cryptage quantique. « On pensait que la fibre, de par sa nature, n’était pas facilement piratable. Mais on s’est rendu compte que ce n’était pas aussi simple, explique Didier Soucheyre, président de Neo Telecoms. Certes, dans un fourreau, il faut savoir quelle est la fibre [parmi les centaines contenues dans un câble, NDLR] sur laquelle il faut se brancher et ensuite retrouver l’information parmi les dizaines de gigabits de données qui transitent. Mais la fibre optique présente des risques, et la possibilité de la pirater a été démontrée. Notamment au niveau de l’entrée des immeubles, là où seuls quelques brins sont déviés. D’autant plus que le matériel de piratage tient dans une simple mallette. »
La partie quantique du chiffrement intervient lors de la création des clés (le code mathématique qui permet de crypter un message). En effet, un flot de photons polarisés s’écoule parallèlement aux données. Suivant leur état, le récepteur en déduit la clé utilisée. Toute tentative d’interception ou d’écoute sur la fibre – immédiatement détectée par les SQbox – modifie cette polarisation, donc la clé aussi, et interrompt la transmission.