Les problèmes du CPL
Le CPL est pratique, mais il n’est pas exempt de défauts. Analysons.
Un problème de performances
Comme nous l’avons vu, la technologie est bardée de systèmes de correction d’erreurs, mais ce n’est généralement pas suffisant pour offrir le débit maximal. Concrètement, pour avoir environ 70 mégabits/s sur un kit à 200 mégabits/s (sic), il faudra les placer sur un réseau propre, sans éléments perturbateurs. On retrouve, dans ces derniers, les lampes équipées avec des ampoules halogènes et les chargeurs de téléphones (notamment). Pour éviter les perturbations, placer les appareils directement sur la prise murale est le meilleur choix, même si dans la pratique, c’est souvent impossible : le manque de prises oblige souvent les gens à utiliser des multiprises. Enfin, les appareils dotés d’une prise femelle sont souvent plus rapides, tout simplement parce qu’ils sont équipés de filtres plus efficaces.
Un problème d’ondes
Autre problème, un peu plus médiatique celui-là, les ondes. Même si le CPL n’émet pas directement des ondes à la manière du Wi-Fi (de plus en plus ostracisé sur ce point), cela ne veut pas dire…
qu’il n’en émet pas indirectement. En effet, les câbles électriques ne sont généralement pas blindés et — quand de hautes fréquences sont envoyées, comme en CPL — ils se comportent comme des antennes. Concrètement, le CPL émet un « brouillage » électromagnétique à haute fréquence qui — outre de possibles effets sur la physiologie humaine — a tendance à perturber les appareils sensibles aux hautes fréquences et même, dans certains cas extrêmes, la réception de la radio en ondes courtes.
Un problème de sécurité
Autre problème, la sécurité. Typiquement, les données sont envoyées sur le réseau électrique et sont donc interceptables dès que le réseau est accessible, ce qui est moins facile qu’en Wi-Fi, mais plus qu’en Ethernet. Dans la pratique, la majorité des compteurs électriques filtrent assez le signal pour éviter que les données ne sortent du réseau « personnel » et les données sont généralement chiffrées par les appareils, habituellement avec un algorithme AES sur 128 bits. Les trois appareils que nous avons testés sont d’ailleurs sécurisés de cette façon. Attention tout de même, dans certains immeubles à appartements, le flux peut être récupéré dans les logements proches, certains compteurs électriques étant moins efficaces que d’autres. Dans la pratique, la portée reste toutefois limitée à environ 300 mètres de câbles, même s’il est encore possible de récupérer des bribes de données jusqu’à 1 km.
Un problème de consommation
Enfin, dernier problème (mineur), la consommation. En effet, l’Ethernet a un impact assez faible sur la consommation d’une machine (c’est négligeable), alors que le CPL nécessite tout de même un peu de puissance, pour alimenter les blocs. La consommation reste faible (en général moins de 4 W) mais les constructeurs proposent de plus en plus d’appareils à basse consommation. Nous allons vérifier, dans notre test, si l’impact est réel.
Lire l’article complet sur le CPL sur : Tom’s Hardware…
jeudi 29 avril 2010 par Pierre Dandumont