Le Wi-Fi, un impératif économique au secours des budgets informatiques ?!…

wifi-abgn Un article intéressant (dans la suite de l’article et provenant du site ITRmanager.com) sur le wi-fi et sa progression dans l’entreprise dont les propos sont tenus par un grand nom de produit sans fil. En revanche, pour ma part, je modère les propos tenus dans cet article quant à ériger les réseaux sans fil 802.11 en solution évolutive et performante. Si le WiFi a effectivement fait la preuve de son efficacité et de sa sécurité (quand elle est correctement mise en service), cette technologie est néanmoins basée sur une communication partagée. Elle n’est pas du tout comparable avec une communication commutée où chaque partenaire dispose de sa pleine bande passante (si la dorsale du réseau est bien dimensionnée).

Ainsi, remplacer 50 commutateurs de  240 ports chacun par 260 points d’accès wifi avec potentiellement 48 utilisateurs connectés par point d’accès, ne permet pas du tout les mêmes performances réseaux :

  • Dans le cas du sans fil, un utilisateur ne disposera au mieux que d’une bande passante de 4 à 2 Mb/s (si on suppose que 24 à 48 connections utilisent le réseau simultanément sur un débit théorique sans fil de 300Mb/s en 802.11n – mais très peu d’ordinateurs sont équipés de cette technologie) en supposant, en outre, que le signal est au maximum et que les connectés sont tous proches les uns des autres (le débit global du point d’accès sans fil décroit à mesure que la distance avec l’abonné le plus lointain est importante). Il faudra qu’il soit seul sur le point d’accès pour avoir un accès similaire à la version filaire (sachant que les points d’accès sont habituellement raccordés à la dorsale réseau en 100Mb/s au lieu de 1 à 10 Gbit/s pour le filaire)
  • Dans le cas du filaire, un utilisateur pourra disposer de la bande passante maximum allouée par le port (classiquement 100Mb/s) – à condition que la ressource qu’il cherche à accéder est sur le même commutateur. Sinon, la bande passante sera diminué par le nombre simultané d’utilisateurs transitant par la dorsale du réseau (qui devrait être d’un débit 10 à 100 fois supérieur sur un tel réseau)

Pour un réseau ne donnant qu’un accès à Internet, certes la solution sans fil est moins couteuse (en matériel) et apporte un bon service. Mais pour une entreprise avec des besoins d’accès à des serveurs, des bases de données et manipulant des gros fichiers, cela serait une aberration technique

En période de restrictions budgétaires, les directions informatiques se doivent de faire plus avec moins. Les budgets restent stables, lorsqu’ils ne sont tout simplement pas en repli, et les entreprises sont obligées de scruter leur réseau et de se demander s’il n’est pas surdimensionné, tant au niveau de l’infrastructure que des coûts qu’il génère.

Face à ce constat, les entreprises s’orientent davantage vers les réseaux sans fil 802.11n, en tant que principal levier d’économies sur les investissements et les charges d’exploitation. La migration vers le sans-fil est désormais répandue : les réseaux sans fil sont sécurisés, ils répondent aux besoins des collaborateurs qui demandent de la mobilité au sein des espaces de travail, et sont sources d’économies importantes même lorsque déployés en complément d’un réseau sans fil existant, à l’occasion de projets de rationalisation notamment (ou Rightsizing en V.O.)

L’adoption généralisée des équipements WPA2/802.1x a balayé les carences des protocoles sans-fil de génération précédente. Il est désormais reconnu qu’un réseau sans fil déployé dans les règles de l’art est plus sécurisé qu’un réseau filaire qu’il remplace. Denis Corée, le DSI du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris le résume d’ailleurs bien : « L’un de mes objectifs est de doter notre réseau filaire d’un niveau de sécurité comparable à celui de notre réseau sans fil ».

Lire l’article complet sur : ITRmanager.com

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